LA SAGA DE DOMINIK STEUBEL
C’est sous le nom de Dominik Striebel qu’est entré dans l’Histoire l’instigateur de l’insurrection de 1722, qui mit en effervescence tout le comté de Sarrewerden. Les lecteurs de G. Matthis («Bilder aus der Dorfer-und Kirchengeschichte der Grafschaft Saarwerden», p.146 ) ont rencontré ce personnage étonnant, domicilié à Weyer, dont le charisme entraîna le peuple dans une révolte, qui dura une année entière.
Après répression de cette révolte par la force en décembre 1722, Striebel reprit ses menées d’agitateur, à la suite de quoi, en mai de l’année suivante, ses comparses furent jetés en prison, tandis que lui-même disparaissait de la scène.
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De toute évidence, Striebel est une altération du patronyme Steubel, probablement due à une erreur de lecture des scribes du 18è siècle. Que Matthis n’ait pas relevé cette erreur est d’ailleurs assez surprenant, vu sa note p.152 : «Die Familie existiert noch zu Weyer,schreibt sich aber jetzt Steibel».
Ce rectificatif offre donc aux descendants la possibilité d’intégrer dans leur légende famailiale un ancêtre hors du commun, précurseur de La Révolution.
Né vers 1684 à Hilbesheim/Moselle (à 4km de Goerlingen ), Dominik Steubel s’établit vers 1714 à Weyer, au domicile de sa jeune épouse Anna Maria Fahndrich, qui y mettra au monde leurs neuf enfants.
Etablie en 1742, la «Tabelle des Dorfes Weyer », qui repertorie Dominik sous le prénom germanisé de Sonntag, donne un aperçu de sa fortune : tailleur de profession, il emploie deux domestiques, possède deux maisons, six chevaux, deux bœufs, sept vaches, ce qui le classe dans la catégorie des nantis. En effet, sur les 107 foyers du village, seuls quatorze, obtiennent le label « Vermogen gut».
Or voilà qu’en 1721 ce villageois, qui en principe n’a pu bénéficier que d’une instruction sommaire, se lance subitement dans la politique, avec l’objectif de transformer le mécontentement général des contribuables en rébellion organisée. Pour l’époque, qui sacralise l’autorité du prince, le projet est inoui, un délire à priori voué à l’échec.
Pourtant Steubel réussira à faire adhérer au complot toutes les communes du comté, à l’exception de Neusaarwerden, qui refuse de mettre en jeu ses privilèges de jeune capitale.
A Eywiller, dans l’auberge de Frantz Wallherr, se tiennent des assemblées clandestines, qui permettent au tribun d’endoctriner son auditoire. Les princes, dit-il, ne sont nullement propriétaires de leurs terres, qu’ils tiennent en fief de l’empereur, lui-même vassal de Dieu. Les princes par conséquent, n’ont pas le droit de ruiner le peuple, mais le devoir de le protéger de la misère, et c’est ce qu’il faut leur faire comprendre .
-„scheen un gutt, répliquent les paysans, awer wie willsch dann das fertich bringe ? “
Alors pour illustrer l’union qui fait la force, Steubel leur parle des mouvements insurrectionnels de Paris, consécutifs à la banqueroute du financier Law:
- Ils criaient «tous pour un, un pour tous» et on n’a pas réussi à les mater !
Ces séances d’endoctrinement aboutissent à une résolution : refus unanime de payer les impôts exigibles à Noel. Et cette année là, par miracle, pas un seul pfennig ne sera déposé dans le sabots des cinq princes de Nassau, qui pressurent en commun le comté indivis de Sarrewerden.
Succès époustouflant, car décrocher pour une entreprise aussi téméraire le consensus d’une population frileuse, divisée par des querelles de confession et de clocher, cela tient effectivement du miracle !
C’est pourquoi même le pasteur Matthis, pourtant peu tendre à l’égard des fauteurs de trouble – à plus forte raison s’ils sont catholiques- trace-t-il du rebelle un portrait où perce le respect et l’admiration :
« ..Il agissait non pas sous influence, mais de son propre chef. Bien entendu la Lorraine suivait avec intérêt ses agissements, lui accordant peut-être même un soutien financier…Car il avait des principes politiques et des qualités, qui un demi-siècle plus tard lui aurait valu un rôle historique de premier plan.
Extraordinairement dynamique et doué, il avait acquis, probablement grâce à des voyages à l’étranger, des connaissances qui impressionnaient le peuple, et dans les documents il apparaît comme l’âme et le moteur de l’insurrection».
L’insubordination fait tomber des nues les despotes ahuris. L’un d’eux, le comte de Nassau-Ottweiler, expédie aussitôt dans les communes un gendarme à cheval avec mission d’y lever sa quote-part des impôts. Mais partout la foule fait front, et sous les huées et les insultes, le gendarme repart bredouille.
Indigné par tant d’insolence, le Comte se rend à Lorentzen, où il prend quartier au château dans la soirée du 31 janvier 1722. Les soldats qui l’accompagnent sont chargés de décapiter la rébellion en s’emparant des meneurs dès le lendemain.
C’est à compter sans le réseau d’espions et de messagers, dont les insurgés disposent. Le lendemain matin une foule compacte barre l’entrée du château, si bien que les soldats se retirent en hâte à l’abri des murailles, où Friederich Ludwig grelotte dans ses appartements glacés.
Le 3 février, vers 9h du matin, une troupe de 500 à 600 rustauds envahit la cour du château, dans l’intention de remettre une supplique au Comte, en prélude à des négociations. Mais celui-ci leur fait signifier son refus de traiter avec des séditieux, et la troupe ulcérée se disperse.
Sur ce , Steubel et consorts décident de déposer plainte au tribunal impérial de Wetzlar. Signé par l‘ensemble des chefs de famille, le document accuse les princes de prélèvements abusifs d’împots, et entraînera, espèrent-ils, un procès en règle avec mise en examen des accusés et verdict de l’Empereur .
Suivent deux mois d’accalmie, que les princes passent en conciliabules pour arrêter leur ligne de conduite. Enfin, le 8 avril, un contingent de miliciens entre à Neusaarwerden, où ont été convoqués les représentants communaux ,rassemblés devant la chancellerie. La place est noire de monde, et la présence de la troupe doit donner plus de poids aux exhortations du bailli von Luder, et empêcher les provocateurs de déraper encore dans l’impertinence.
Peine perdue, car les rebelles ont le diable au corps. Ils ripostent sans gêne, ils refusent en bloc l’«exécution» que leur annonce le bailli, ils récupèrent avec insolence la parole confisquée, sidérant les fonctionnaires et les badauds. Puis, aux cris de «tous pour un !», ils quittent la place à la suite de Steubel, qui s’arrêtera sans doute à Bouquenom pour payer à boire à ses fiers mousquetaires.
Le bailli se voit dans l’obligation de passer aux actes : faire rentrer les impôts par la force ! A la tête d’une troupe de dix cavaliers, le brave Wachtmeister Anton Korngiebel est envoyé dès le lendemain en tournée de percepteur, avec ordre de commencer par Eywiller l’épicentre de la résistance. En route, il rumine le problème insoluble qu’il est chargé de résoudre .En effet, il doit se montrer intransigeant, mais sans recourir aux armes. Car en haut lieu, on ne veut pas de complications, désireux d’étouffer au plus vite cette embarrassante affaire qui déjà fait jaser partout !
A Eywiller, Korngiebel et ses sbires vont être réduits à merci par une guerre d’usure digne de clochemerle et supervisée par l’omniprésent Steubel. On refuse de les nourrir, on les abreuve de quolibets, on les empêche de dormir, si bien que le lendemain matin, rompus et démoralisés ,ils retournent à Neusaarewerden, sans même s’arrêter dans les autres villages où les attend, leur a-t-on assuré le même traitement.
Après avoir à son tour porté plainte à Wetzlar, le gouvernement retombe dans l’inertie. Penchés sur le rapport de Korngiebel, un petit joyau lamento, les fonctionnaires se creusent la tête sur les mesures à prendre, pour mettre fin au ridicule de la situation.
Enfin, l’Empereur fait parvenir ses paternelles remontrances aux rebelles : il ne pourra étudier leurs griefs que lorsqu’ils seront rentrés dans le rang. Steubel leur ayant expliqué le sens de ce jargon, ils se résignent à payer les arriérés, afin que le procès s’engage.
Ils ne se laisseront plus ébranler désormais, ni par les prières, ni par les menaces, ni par la seconde tentative de Korngiebel, envoyé cette fois-ci à Burbach, où, avec sa poignée d’hommes, il séjournera du 3-7juillet, mis à mal par l’esprit frondeur de ce village de tradition huguenote. Lorsqu’enfin, à bout d’endurance, il y fait confisquer trois paires de bœufs, les paysans sonnent le tocsin, s’armant de gourdins et de fourches et reprennent leurs bêtes aussitôt.
Entre temps, le bailli a entrepris de convoquer les communes, non plus toutes à la fois, mais une à une. Sur quoi, au juste, se fondent leurs accusations? Le gouvernement, veut en avoir le cœur net, car l’existence de documents anciens, susceptibles de légitimer les revendications, n’est pas à exclure.
Or, priés d’étayer leurs plaintes, les maires s’en montrent incapables, se contentant de parler vaguement d’un vague registre, prétendûment déposé à Wetzlar, qui prouverait qu’un siècle plutôt, leurs ancêtres payaient moins d’impôts.
A la Chancellerie, c’est le soulagement : ces pauvres imbéciles n’ont rien en mains, les princes peuvent dormir tranquilles !
C’est donc sur une table bancale que les rebelles ont construit leur château de cartes, qui tôt ou tard s’écroulera, évidence à laquelle cependant, ils refusent de se rendre. Pour eux, la Vérité et la Justice, dont l’Empereur se doit d’être le champion, finiront par triompher, il ne saurait en être autrement.
Dans quelle mesure Steubel partage-t-il cette foi de charbonnier? La suite des évènements, mettra en lumière le côté ambigu du personnage : idéaliste fougueux au service d’une juste cause, ou bien agent provocateur à la solde de la Lorraine? En tous les cas, ses qualités de chef sont incontestables, ainsi que l’allégeance du peuple à sa personne, puisque de tous les foyers du comté, seul quatorze ont refusé de le suivre.
Le 12 septembre 1722, un coup de tonnerre abasourdi les dissidents. Ainsi qu’il ressort de l’ultimatum qui leur parvient, l’Empereur les tiens pour coupables! En effet, on les sommes de payer dans un délai de 12 jours, les contributions en retard, ainsi que tous les frais occasionnés par leurs turpitudes, faute de quoi, les troupes impériales, viendront rétablir l’ordre dans le comté de Sarrewerden.
Les voilà face à une alternative clairement posée : se soumettre ou se mettre hors la loi. Or Steubel, une fois de plus aura raison de leurs craintes et de leurs doutes, accomplissant l’exploit de les entraîner dans une action aussi folle que spectaculaire. Il décrète en effet, la levée en masse de tous les hommes âgés de plus de quinze ans. La troupe disposera de fusils en nombre suffisant, car grâce à la tradition des milices villageoise, les paysans ont conservés leurs armes et leurs sociétés de tir au sein de chaque commune.
En outre, pour calmer l’appréhension, Dominik sort de sa manche son maître-atout, à savoir le soutien qu’il dit pouvoir escompter de la Lorraine. A cet effet, il entreprend de soudoyer les garnisons de Bouquenom et de Fénétrange, et de faire jouer ses relations à Nancy, afin que, le cas échéant, le duc de Lorraine, veuille bien fermer un œil sur les événements du Westrich.
Selon Matthis, les documents sont fragmentaires, si bien que le rôle équivoque des Lorrains dans cette affaire, n’a jamais été élucidé. Ce qui est sûr en revanche, c’est que le comte de Sarrewerden, ancien fief de l’évêché de Metz, fut de tout temps, une pomme de discorde entre les Nassau et les Lorrains, au détriment desquels, le traité de Ryswick trancha le litige en 1697.On ne peut donc pas exclure qu’à la cour de Nancy, une faction de nostalgiques aient conservé durant un quart de siècle , le désir d’une revanche.
L’ultimatum étant resté sans effet, un détachement de quatre cent fantassins, et de vingt cavaliers, sous le commandement du colonel von Landsdorf et accompagnés d’un mandateur impérial, pénètre dans le Comté dès les premiers jours de décembre 1722.
Aussitôt l’armée des rebelles prend position sur la hauteur d’Eywiller (Wolsthof), d’où l’on guette avec angoisse, l’arrivée des garnisons de Bouquenom et de Fénétrange qui cependant ne se montrent pas. Il fait gris et froid, et dans le grand vent qui balaie la crête, la flamme de la révolte vacille et s’éteint. Le silence est tombé sur le camp; seuls les corbeaux croassent au-dessus des chaumes, oiseaux de mauvais augure.
Soudain, un des jeunes éclaireurs surgit au détour de la chaussée. Il court, il vole, et son message se répand comme une traînée de poudre :
- «les Impériaux gravissent le Butterberg. Dans une demi-heure, ils seront là !»
On se rend compte alors que Steubel a disparu !
- «Il est allé chercher des renforts! hurlent ses lieutenants, il va revenir, restez grouper !
Mais plus personne n’écoute, c’est le sauve qui peut.
Comme un volée d’étourneaux la troupe s’égaille, disparaissant en un tournemain en direction des bois et des villages.
La troupe impériale, se répartit dans les communes, où l’on redoute des dragonades . Mais Landsdorf maintient la discipline, si bien que la population sera quitte de devoir nourrir l’occupant.
Dès le 22 décembre, tous les récalcitrants ont fait acte de soumission, s’engageant à payer tout ce qu’ils doivent, y compris le total des frais d’un montant de 30000fr lorrains, «le prix de leur folie», persiflera le pasteur Herreschmidt.
Quant à l’amende que le gouvernement projette de leur infligé en sus, elle leur sera remise à la suite d’une pétition, car ils se retrouvent ruinés.
L’insurrection se solde donc par une débâcle. Le régime fiscal restera inchangé, les fonctionnaires poursuivront impunément leurs exactions, et le procès de Wetzlar n’aura jamais lieu. Seul le percepteur Nicolas de Domfessel sera sacrifié. Cordialement détesté de la population, qui l’accuse de malversations, il sera destitué de ses fonctions, ce qui ne l’empêchera pas de rester un tyran riche et redouté au sein de son village.
Toutefois l’administration commune des diverses branches des Nassau sera dorénavant centralisée à Neusarrewerden, ce qui peut être considéré comme une conséquence positive de la rébellion.
Le peuple maté a donc repris le joug, lorsque le «maléfique Striebel» refait surface. En effet, selon un rapport de mai 1723, Steubel paraît s’être rendu dans la capitale autrichienne. Le rapport le dit «muni de mandats», sans préciser quelle instance il représente.
C’est pourquoi Nassau tient à mettre Vienne en garde contre les intrigues de l’aventurier, qui, affirme-t-on, a repris depuis peu, dans le comté de Sarrewerden, ses travaux de sape, avec diffusion de tracts et assemblées clandestines.
A Neusarrewerden, suite à une enquête menée tambour battant, les autorités ont identifié les principaux complices de Steubel, Heinrich Frey et Lorenz Wallherr d’ Eywiller, Johannes Finck de Drulingen et Lorenz Bauer d’Altwiller. Ils sont arrêtés aussitôt et mis au cachot, où, pendant de longs mois, le poids des chaînes leur apprendra à accepter de meilleure grâce, le poids de la servitude.
Quant à Steubel, il passe une fois de plus entre les mailles du filet, et pour un bon bout de temps, sa trace se perd (son cinquième enfant naît à Weyer en 1723, le sixième en 1730). Puis, l’herbe ayant poussé sur les décombres de sa révolution, il reprend sa place au village, où jusqu’à l’âge de 80 ans, il coulera des jours de citoyen respecté et paisible.
Post-scriptum :
Découvertes entre temps aux A.D.du Bas-Rhin, par Alain Lieb, jeune passionné d’histoire régionale un document des «Amtsprotokolle», cote 1B 1954, nous permet de reconstituer un ultime épisode des tribulations de Steubel.
Ce dossier a été constitué en 1731, par un fonctionnaire de Neusarrewerden et comprend le brouillon d’un rapport non-signé.
Ce rapport s’adresse à la «Gemeinherrschaft» ou co-régence du comté, réduite à l’époque aux branches de Nassau-Weilbourg et de Nassau-Sarrebruck et que préside, selon G.Matthis, la comtesse Charlotte Amélie de Nassau-Usingen, dont, en 1745, les deux fils se partageront les territoires du Comté.
En attendant, la discorde règne à la chancellerie de Neusaarewerden et le peuple se sent exploité plus que jamais. C’est dans ce contexte qu’il faut placer les évènements que le dossier sus-dit permet de reconstituer.
Quant à l’auteur de ces écrits, il s’agit probablement du bailli Weilbourgeois Wilhelm Creutzer, contre lequel se sont ligués ses collègues sarrebruckois qui s’apprêtent à lui jouer un tour pendable, et c’est autour de l’affaire Steubel que va s’organiser la cabale.
Car en dépit de l’interdiction de séjour, le révolutionnaire est revenu en douce au pays, où pour l’instant il jouit d’une impunité tacite. En effet, sa cote de popularité est telle que les autorités préfèrent éviter les remous éventuels que pourrait provoquer son arrestation.
Creutzer, en revanche, qui vient d’apprendre le retour du rebelle, adresse à la régente Amélie, un rapport sur la situation.
Malgré les répressions, Steubel n’a pas baissé les bras. Ayant réussi à décrocher un sauf-conduit, il se rendit à plusieurs reprises à Vienne pour y plaider lui-même auprès de l’Empereur la cause des sujets de Sarrewerden, et ce sont eux qui ont financé ses voyages.
Par la suite, une reconduction du sauf-conduit sera refusée à l’agitateur, du fait, «qu’incapable de reconnaître ses erreurs, il persiste à estimer légitime la révolte du peuple».
En 1729, une grâce particulière lui sera accordée : autorisation de liquider ses biens à Weyer où il reste interdit de séjour et de les transferrer hors du pays. Pourtant il ne fera pas usage de cette grâce, mais se réinstallera en catimini à son domaine conjugal, pour finalement être dénoncé par un voisin, en janvier 1731. Creuzer informera la régente de la situation.
Le 7 février, Charlotte Amélie ordonne l’arrestation immédiate de Steubel, qui, après quatre semaines d’incarcération devra être expulsé du territoir. Le six mars, le vieil Amtsbote Lang, sera chargé de conduire le délinquant à la frontière.
Le 7 novembre, informé du retour de Steubel à Weyer, Creutzer le fait arrêter sans même attendre les instructions. D’un air un peu narquois, Steubel accueille la délégation et se dit prêt à se rendre de son plein gré à Neusarwerden où il présentera l’acte d’abrogation de son interdiction de séjour, datée du 21 mars et signé par Charlotte Amélie.
Enfin Creutzer se rend compte de la manipulation : il est le dindon d’une farce que ses chers collègues ont mitonnée en se gardant bien de lui communiquer l’information de l’amnistie du révolutionnaire.
Quant à Dominik Steubel, c’est en homme libre qu’il retourne à son domicile à Weyer.
Bibliographie
- Gustav Matthis «Bilder aus der Kirchen-und Dorfergeschichte der Grafschtadt Sarrewerden“
- Hellmut G. Haasis „gebt der Freiheit Flugel“ (Rowohlt Taschenbuch verlag)
- Collection Hein, compilation des registres paroissiaux du comté de Sarrewerden.